Les huiles essentielles
Tout le monde en possède dans sa pharmacie de ménage, de nombreux médecins en prescrivent. Les huiles essentielles (HE) sont composées de plusieurs centaines de substances végétales naturelles synthétisées par le soleil, aux propriétés thérapeutiques extrêmement variées. Elles renferment des trésors thérapeutiques qui sont tous actifs et agissent le plus souvent par synergie. Cependant, elles sont souvent mal utilisées en raison de leurs propriétés physiques qui en font des composés instables, non solubles dans l’eau et plus légers.
En effet, lorsqu’on les mélange, même vigoureusement, à des milieux aqueux (eau, thé, lait, jus de fruits, etc.) elles forment des “yeux” à la surface du liquide. Ces “yeux” sont sources de problèmes, car en se collant à la peau ou aux muqueuses, ils amènent une trop forte concentration d’HE à un seul endroit et provoquent des irritations, des brûlures ou parfois des allergies. De plus, dans le récipient d’eau ou de tisane, ces “yeux” se déposent sur les parois, ce qui diminue la concentration initiale préparée.
D’où la question: comment utiliser les HE à des dosages précis, reproductibles d’une prise à l’autre et sans danger pour la peau ou les muqueuses? Une des réponses est de les rendre ″solubles″ en les associant à un émulsionnant naturel tel que le DISPER.
La découverte de liposomes naturels pour les HE par SIGENE, un laboratoire suisse, permet désormais à chacun d’entre nous d’utiliser les huiles essentielles grâce à un procédé HIGH TECH qui était réservé jusqu’ici aux produits pharmaceutiques, aux préparations effectuées par les pharmaciens et aux produits dermo-cosmétiques haut de gamme.
QU’EST-CE QUE LES HUILES ESSENTIELLES ?
Les HE sont des concentrats de produits hautement actifs que l’on utilise soit par voie topique (peau et muqueuses) soit par voie orale pour soigner certaines affections répondant bien à ces substances. Ce sont des produits huileux, volatils et odorants extraits des végétaux par distillation à la vapeur d’eau. Notre propos n’est pas de refaire l’aromathérapie, qui a été très bien décrite dans plusieurs ouvrages, mais de discuter des moyens d’utiliser les HE convenablement et sans danger.
Il faut savoir qu’une goutte d’HE représente une goutte de principes actifs thérapeutiques, ceci en opposition à une teinture mère ou une tisane, qui contient beaucoup moins de principes actifs thérapeutiques. Par exemple, une goutte d’HE de verveine odorante équivaut à 1,5 kg ou 2 kg de feuilles de verveine, soit à plus de 200 litres de tisane ou à 20 litres de teinture mère.
Certaines substances composant les HE sont très agressives (le thymol du thym, ou le carvacrol de la sarriette) et très actives à faible dose. C’est pourquoi il est important de bien doser et surtout d’obtenir une solution homogène, non agressive pour éviter tout accident dû à un apport local trop important.
LES EFFETS INDÉSIRABLES DES HE
Dissolution des membranes
Les huiles essentielles (HE) sont constituées de substances liposolubles qui agissent, en excès, comme de véritables solvants organiques en déstabilisant l’organisation des lipides des membranes cellulaires (fluidisation), endommageant gravement les fonctions de celles-ci (récepteurs membranaires, semi-perméabilité des membranes), et par conséquent la vie cellulaire.
Action non spécifique
Les HE agissent au niveau de certains systèmes biochimiques (enzymatiques, par exemple). Par conséquent, la quantité d’HE est déterminante pour éviter une action non spécifique sur des systèmes que l’on ne voudrait pas toucher.
L’utilisation d’HE mal émulsionnées, constituées de trop grandes gouttelettes, apportant localement des concentrations d’HE trop grandes, est souvent source de tels effets néfastes.
Dégradation des HE
L’efficacité thérapeutique des HE (comme de tout autre médicament) dépend également de leur état de dégradation ou d’altération pouvant survenir lors du stockage. Sous l’effet de la lumière et/ou de l’air (oxygène) les HE s’oxydent, polymérisent et forment des radicaux libres qui sont extrêmement toxiques. Pour limiter ces inconvénients, il est indispensable de conserver les HE dans des flacons en verre brun ou bleu, à l’abri de la lumière et si possible au frais. Lorsqu’un flacon est à moitié entamé, si possible le reconditionner dans un flacon plus petit. Le temps de stockage des HE pures, chez soi, est limité. L’utilisation d’un excipient ad hoc contenant des anti-oxydants naturels permet d’éviter une dégradation rapide.
LES MODES D’UTILISATION DES HE
Les huiles essentielles (HE) peuvent s’utiliser soit par application topique (peau, muqueuses), soit par absorption orale ou encore en inhalations.
Il faut éviter d’utiliser les HE pures.
L’emploi du bon excipient est donc une des clés du succès thérapeutique, son rôle principal étant de diluer les HE pour avoir une meilleure répartition et faciliter le dosage. Si l’excipient possède en plus un pouvoir émulsionnant (tous les excipients ne possèdent pas cette caractéristique importante), les HE vont pouvoir se mélanger dans des liquides aqueux (eau, tisane, jus etc.), ce qui facilitera leur répartition et la pénétration dans les tissus. En résumé, un bon excipient devrait possèder les propriétés ci-dessous:
- Permettre une meilleure acceptation des HE dont le goût est si fort,
- Permettre d’éviter ou de réduire les régurgitations,
- Réduire considérablement l’agressivité des HE sur les muqueuses,
- Permettre une meilleure répartition des HE sur la peau ou les muqueuses,
- Permettre une bonne conservation des HE.
LES EXCIPIENTS
DISPER, le seul émulsionnant naturel
C’est un émulsifiant naturel, buvable, qui a été spécialement conçu pour l’utilisation des huiles essentielles (HE). C’est un produit innovant qui vous permet de préparer des liposomes (micro-sphérules encapsulant les HE). Sous cette forme, les HE sont moins irritantes et moins toxiques puisqu’elles n’entrent pas en contact direct avec la peau ou les muqueuses. D’autre part, la biodisponibilité est meilleure, la surface de contact épithélium/HE étant beaucoup plus grande.
Le DISPER, ajouté aux HE, évite leur dégradation et conserve ainsi leurs propriétés. Le mélange obtenu se conserve plusieurs années par la présence dans le DISPER d’antioxydants naturels dont vitamines C. L’utilisation du DISPER comme excipient permet de diminuer la quantité d’HE à absorber. En effet, sous cette forme, les HE sont activées grâce à la charge négative des liposomes, ainsi elles atteignent plus facilement, plus rapidement et en plus grande quantité leur cible.
L’utilisation du DISPER permet de diminuer notablement les effets secondaires des HE tels que irritations, aigreurs d’estomac, régurgitations, nausées. Elle augmente également leur efficacité.
AUTRES EXCIPIENTS :
Le miel, le sucre
Les huiles essentielles (HE) sont souvent prises en mettant quelques gouttes sur un sucre ou encore mélangées à une cuillerée de miel. Ces préparations sont courantes et rapides, mais pas toujours adéquates. Le miel et le sucre sont de très mauvais excipients, car une fois en bouche, les HE vont reformer immédiatement des gouttelettes avec la salive ou le liquide stomacal, provoquant, comme on l’a vu, des effets secondaires. Evitez donc, dans la mesure du possible, de recourir à ce type de préparation.
L’alcool à 96%
Les HE sont relativement bien solubles dans l’alcool à 96%. Attention, n’utilisez que de l’alcool de pharmacie non dénaturé et, surtout pas de l’alcool à brûler, toxique! Les HE s’utilisent généralement à des concentrations de 20%.. Il se forme alors et selon les HE, un précipité blanchâtre constitué de très petites gouttelettes qui se réagrègent plus ou moins rapidement. Le mélange qui se forme n’est pas stable, il doit donc être fait juste avant l’utilisation. (pour l’usage interne ou externe).
Les huiles végétales
La plupart des HE sont parfaitement miscibles dans les huiles végétales, et ce support est pratique pour les applications topiques sur une peau sèche ou pour les massages prolongés. Il l’est moins sur une peau grasse, ou lorsqu’il faut l’appliquer sur le cuir chevelu. Pour les traitements par voie orale, l’absorption d’huile n’est pas recommandée puisqu’elle ne mouille pas les muqueuses. Il est donc bon de réserver cet excipient aux seuls massages.
Glycérides oléo-linoléiques polyoxyéthylénés
C’est un émulsifiant synthétique, vendu en pharmacie, qui peut être absorbé par voie orale. Il est utilisé pour disperser les HE dans l’eau. Cependant, toutes les HE ne sont pas bien solubles dans ce produit (les agrumes par exemple).
Il n’est pas conseillé de préparer une plus grande quantité du mélange par avance, les HE mélangées à ce produit n’étant pas stabilisées. L’émulsion obtenue n’est pas toujours parfaite et laisse parfois apparaître des grumeaux.
UTILISATIONS
Les applications topiques
Les préparations d’huiles essentielles (HE) peuvent être utilisées sur la peau, le cuir chevelu, la muqueuse buccale (gargarismes), la muqueuse vaginale (lavements vaginaux) ou la muqueuse côlonique (lavements rectaux). Elles permettent de traiter ou de désinfecter localement une affection des épithéliums (zona, candidoses, plaies, abcès, mycoses, staphylococcies etc…). Si la peau permet d’utiliser des doses assez importantes d’HE, les muqueuses, plus sensibles (car elles ne possèdent pas de couche cornée) nécessitent forcément un dosage plus faible. En général, les muqueuses sont humides et ne peuvent tolérer des mélanges à partir d’huiles végétales, ou d’HE pures puisque non miscibles en milieu aqueux. Il est donc recommandé d’utiliser un excipient avec des propriétés émulsionnantes pour faciliter le contact.
Les absorptions orales
Les HE sont utilisées par voie orale soit pour le traitement d’une infection du tube digestif (diarrhées, entérite, dysmicrobisme intestinal), soit pour rechercher un traitement systémique (action sur les organes internes ou sur une fonction) après avoir traversé le tube digestif (infection urinaire, troubles nerveux, etc…).
Tout le tube digestif, de la bouche au rectum, est essentiellement en milieu aqueux. Vous avez tous constaté qu’il est plus facile de digérer 1 verre d’eau qu’une cuiller à café d’huile végétale, surtout si vous souffrez d’une petite insuffisance hépato-biliaire. Pour les HE, la difficulté est la même. Plus l’émulsion avant l’absorption est parfaite, plus les HE sont efficaces, et mieux elles sont tolérées.
L’effet mouillant
On peut favoriser l’interaction des HE avec le milieux aqueux à l’aide de substances qui émulsionnent ou dispersent les HE. Elles sont de deux sortes: les détergents et les liposomes.
Les absorptions par inhalation
Il est maintenant à la mode et souvent bénéfique de diffuser les HE dans le milieu ambiant à l’aide de différents types de matériels.
- Les brûle – parfums
Les HE sont déposées dans une petite coupelle située au-dessus d’une source de chaleur permettant l’évaporation des principes aromatiques. Ce procédé n’a pas valeur thérapeutique, il permet simplement de parfumer l’air ambiant. En effet, les HE sont rapidement dégradées par la chaleur, et certains composants de ces HE, peu volatils, ne sont pas diffusés. Nous dirons simplement qu’ils agissent sur “l’ambiance” (et peut-être sur nos sentiments).
Les diffuseurs d’aérosols d’HE
Composés d’une pompe à air et d’une verrerie, ces appareils permettent de disperser, à froid, un très fin nuage d’HE, sous forme d’aérosol, ceci à partir de l’air ambiant et sans chauffage. Plus les particules diffusées sont fines, plus elles restent longtemps en suspension dans l’air. Seuls ces appareils ont valeur thérapeutique. En effet, la finesse des particules inhalées équivaut à une dispensation par voie systémique, utilisant les poumons comme interface. Les HE utilisées dans ce procédé doivent être absolument pures, sans aucun solvant.